Sans forcément concevoir la vie comme une aventure pavée de peines et de douleurs multiples, nous estimons que cette maxime de la sagesse orientale n’est pas si illogique que l’on pourrait imaginer : « La naissance est douleur, la vieillesse est douleur, la maladie est douleur, la mort est douleur, l’union avec ceux que l’on n’aime pas est douleur, la séparation d’avec ceux que l’on aime est douleur, ne pas obtenir ce que l’on désire est douleur ».
En effet, L’évidence de la douleur dans la vie humaine se révèle une denrée, que nul ne saurait miniaturiser, quel que soit le niveau de confort que l’on puisse expérimenter. Quand la mort nous arrache un être cher, on se retrouve désarmé, impuissant voire faible puisque nos mots et nos émotions semblent vides et parfois inutiles. Ah oui ! Il existe des jours et des circonstances où les discours n’ont plus leur place. Intelligemment, ou pour mieux dire, sagement, ne pourrait-on pas voir en certaines stations de la vie, des coins de rendez-vous ontologiques qui nous ramènent au sens premier et au premier sens ; à ce que les penseurs de l’antiquité grecque savaient appeler l’archè ?
De là, nous découvrons que l’existence ne s’arrête pas à nous. En rejoignant la course de l’humanité, nous embrassons une aventure plus forte que nous et qui, de fait, nous enveloppe. Sans vouloir déconstruire Protagoras, la raison humaine est l’outil fondamental qui induit à découvrir que Dieu est la mesure de toute chose. Ou pour mieux dire, Dieu est l’immensité et la gratuité dans lesquelles toute mesure contingente se perde pour gagner en dimension éternelle ce qui était obstrué par les mesures spatio-temporelles. C’est le don de Dieu, c’est la foi, c’est la grâce qui nous favorisent cette si belle espérance. Notre vision semble se prolonger sur des rives inatteignables. Toutefois, nous osons croire et espérer ; car c’est dans le collimateur de la grâce divine que l’impossible devient possible et que notre action de grâce prend tout son sens, tandis que nous pleurons le départ d’un être aimé.
Dans cet élan de foi, centré sur Jésus-Christ, notre Sauveur né de la Vierge Marie ; nous nous associons à la peine que suscite le départ de notre frère et ami Guency MERELAND. Nous prenons avec sa famille, le poids de la tristesse de son départ dans l’espérance certaine que Dieu lui-même lui fera bon accueil dans la Cité des bienheureux.
Merci Jésus ! Tu es vraiment le Fils de Dieu, celui qui transvase nos douleurs en trésor de grâces éternelles ! Renouvelle ta Pâque dans le transit de notre frère maestro Donald !
