Une semaine pas comme les autres !

Dans la liturgie de l’Église, le temps a une dimension spirituelle et théologique qui consacre notre acte d’adoration et de louange à la Trinité Sainte. Cet acte de louange célébré dans le temps est aussi et par-dessus tout, point de rencontre entre le Ciel et la terre où les trésors de grâces éternelles se donnent à contempler dans le prisme du mystère de la foi chrétienne. C’est donc en Jésus-Christ lui-même, que Teilhard de Chardin appelle le point Oméga, que tout cela trouve sens, fondement et accomplissement. Ainsi, est conféré au présent de la liturgie des facultés et valeurs éternelles sans pareille ; sans pour autant désarçonner les distinctions respectives entre  le temps et l’éternité.

Nous entrons dans, la semaine des semaines ou encore la semaine sainte ; saint Jean Chrysostome l’appelle la grande semaine. Ainsi dénommée non à cause de sa nature mais de sa substance et alors du poids spirituel et théologique qui fait son contenu. La semaine sainte désigne la semaine qui va du dimanche des Rameaux – qui commence la Passion de Jésus – à la veillée pascale de la nuit du samedi de Pâques où l’on fait mémoire de la résurrection de Jésus. Chaque jour de cette semaine surtout les trois derniers, a une coloration particulière. En voici un bref aperçu :

Le dimanche des Rameaux :

L’entrée de Jésus à Jérusalem est un événement tiré des quatre évangiles canoniques, il a eu lieu dans les jours précédant la Cène, marquant le début de la Passion du Christ (voir Mt 21,1-11 ; Mc 11,1-11 ; Lc 19,28-44 ; Jn 12,12-19). La liturgie du dimanche des Rameaux n’est pas qu’un simple rappel de l’entrée de Jésus à Jérusalem ; mais elle est aussi une invitation à accompagner Jésus sur le chemin du mystère de sa passion qui va se dérouler après cet accueil combien chaleureux qu’il reçut en faisant son entrée à Jérusalem.

Lundi, Mardi et Mercredi saints :

Il n’y a pas de célébrations spéciales en ces jours. C’est généralement le temps de retraite spirituelle organisée dans les communautés de foi pour aider les fidèles du Christ à mieux pénétrer dans la spiritualité et la sainteté des mystères célébrés au cours de la semaine sainte.

La messe Chrismale :

Cette messe est aussi appelée la messe des huiles. Durant cette messe, l’évêque bénit les autres huiles saintes et consacre le Saint Chrême. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre. Prêtres, diacres et fidèles sont invités largement à cette célébration qui manifeste l’unité de toute la communauté diocésaine autour de son évêque. Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son Evêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales : vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, chercher à lui ressembler, renoncer à eux-mêmes, être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle, célébrer les sacrements, annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité.

Le Triduum pascal :

Le Jeudi saint inaugure le triduum pascal. Ce dernier commence par la messe du soir du Jeudi saint faite en mémoire de la Cène au cours de laquelle Jésus institua l’Eucharistie (la messe). On lit le récit de la Pâque juive avec l’agneau pascal (Exode 12,1-14), puis le texte de St Paul sur le repas du Seigneur (1 Cor. 11,23-26) et l’Évangile du lavement des pieds (Jean 13,1-15) Pendant cette célébration, le célébrant lave souvent devant l’autel les pieds de quelques fidèles. Après la célébration, l’Eucharistie est transportée solennellement en un lieu que l’on nomme « reposoir » où l’on peut se recueillir en méditant l’agonie de Jésus à Gethsémani et son appel « veillez et priez ».

Le Vendredi saint, on célèbre la passion et la mort de Jésus sur la croix spécialement lors de l’office de la fin de l’après-midi à trois heures. On reprend aussi dans la matinée les exercices du chemin de croix.

Le Samedi saint est un jour de silence et d’attente. La célébration de la résurrection commence le samedi soir à la Veillée Pascale.

Puisse le caractère sacré du temps nous conduire sans cesse, à suivre le Christ mort et ressuscité ; en organisant notre vie selon les vertus évangéliques, pour qu’elle devienne louange à la Trinité glorieuse.

Ricardo A.


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