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Origine et sens du « je vous salue Marie » – Pitit Manman Mari

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Origine et sens du « je vous salue Marie »

 Origine et sens du « je vous salue Marie »

Le Je vous salue Marie, également connu sous le nom d’Ave Maria en latin est la prière de référence, lorsqu’on s’adresse à Marie. À l’aune du Notre Père, elle fait partie des rares prières connues de tous les catholiques et priées dans toutes les langues. Nous la récitons en tout temps et en tout lieu, et c’est la première qui nous vient à l’esprit quand nous voulons remercier ou invoquer la Vierge. Mais d’où vient-elle?

Qui a écrit le Je vous salue Marie?

Le Je Vous salue Marie (Ave Maria), aujourd’hui prié aux quatre coins du monde. Cette prière iconique des catholiques a une particularité : elle est composée à la fois d’une louange et d’une supplication. Ces deux parties ont deux origines bien distinctes.

La louange

“Je vous salue Marie, pleine de grâce

Le Seigneur est avec vous

Vous êtes bénie entre toutes les femmes,

Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.”

La partie louange a quatre célébrissimes lignes qui sont tirées du premier chapitre de l’Évangile selon Saint Luc. Ces célébrissimes sont reparties en deux morceaux, le premier vient de l’Annonciation de l’ange Gabriel à Marie : “L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »”,  Luc 1, 28. Elle correspond à la façon dont l’ange salue la Vierge, emprunte de respect et de confiance. Il lui annonce la naissance de Jésus, et Marie lui répond ce “Oui” si célèbre, qui a changé la face du monde. L’expression « pleine de grâce » traduit le mot grec « kecharitoménè » qui est un participe passif. Pour rendre avec plus d’exactitude la nuance du terme grec, on ne devrait pas dire simplement « pleine de grâce », mais « rendue pleine de grâce » ou « comblée de grâce », ce qui indiquerait clairement qu’il s’agit d’un cadeau fait par Dieu à la Vierge. Le terme, dans la forme de participe parfait, accrédite l’image de grâce parfaite et durable qui implique une plénitude.

Le second morceau des quatre célébrissimes provient de l’épisode de la Visitation, également relaté dans l’Évangile de Saint Luc. Élisabeth, remplie d’Esprit Saint, s’exclame : “Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.”, Luc 1, L’Esprit inspire à Élisabeth les mots de Dieu. Bénie es-tu : Les paroles d’Élisabeth à Marie sont les paroles de grâce d’un véritable Credo qui inspirera toutes les paroles de l’Eglise sur Marie.  Tu es bénie entre toutes les femmes : Dans la tradition biblique, bénir est plus encore qu’une parole, un acte par lequel celui qui bénit transmet la vie, le don de Dieu. Jacob bénit ainsi ses fils, au terme de sa vie et en eux sont bénies les douze tribus d’Israël (Genèse 49). Mais Dieu est, par excellence, celui qui bénit et c’est bien cela que proclame Élisabeth : le don absolu de la vie par Dieu, en Marie, un don d’exception.Ainsi la bénédiction va au-delà du regard de l’homme, jusqu’à Dieu et dire de Marie qu’elle est bénie entre les femmes, c’est tout à la fois, si l’on reprend les mots très éclairants du livre de Judith, adorer Dieu et proclamer de Marie qu’elle est bénie par le Dieu Très-Haut et que le Seigneur est béni, lui qui a créé le ciel et la terre et qui la conduit. 

Cette première partie est en usage depuis le ve siècle. On la trouve dans le graduel, comme chant d’offertoire du IVe dimanche de l’Avent : Ave Maria, gratia plena : Dominus tecum : benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui. Mais cette formulation ne se termine pas encore par Jésus, qui n’apparaît que vers le xiie siècle : il semble que le premier à l’avoir introduit a été Amédée de Lausanne, abbé de Hautecombe1. Sous cette forme, la prière se répand avec l’expansion de la piété mariale du xiiie siècle : la récitation en est prescrite par Odon de Sully, l’évêque de Paris en 1198, avec le Pater et le Credo, vers 1210 le synode de Paris y invite tous les chrétiens, en préparation au Quatrième concile du Latran1. Elle se répand dans l’Europe, en étant recommandée par plusieurs conciles régionaux en Espagne, en Angleterre et en Germanie

La supplication

“Sainte Marie, Mère de Dieu

Priez pour nous, pauvres pêcheurs.

Maintenant, et à l’heure de notre mort. Amen.”

La seconde partie du « Je vous salue Marie » est une supplication, une demande faite à Dieu par l’intermédiaire de la Vierge Marie, d’intercéder pour notre Salut. Elle ne tire pas son origine des Écritures, on peut retrouver l’équivalent avec le Sub tuum. Cette seconde partie comporte de plus le titre de Théotokôs (« Mère de Dieu »), défini au IIIe concile œcuménique, le concile d’Éphèse, en 431. Les dits de cette seconde partie du « Je vous salue, Marie » sont les ultimes paroles prononcées sur son lit de mort par Saint Simon Stock, supérieur de l’Ordre du Carmel, en 1265 : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. » La plus ancienne prière retrouvée et adressée à la  » mère de Dieu » date de 250. A l’origine, il s’agit d’une formule de synthèse pour bien ancrer dans les têtes la nature divine de Jésus et son incarnation.

On voit apparaître la formulation presque complète dans un bréviaire des chartreux dès 1350 : Sancta Maria, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis, Amen. Les bréviaires du xvième siècle joignent ces deux formules et donnent à la prière sa formulation actuelle : un bréviaire parisien de 1509, un bréviaire trinitaire de 1514, franciscain de 1525, chartreux de 1562. Elle est finalement introduite dans le bréviaire romain en 1568 par le pape Pie V.

Un peu d’histoire

La partie consacrée à la louange de Marie est reprise très tôt dans la tradition chrétienne. Dès le IVème siècle, on trouve les phrases suivantes dans la liturgie de Saint Jacques : “Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie parmi les femmes et béni le fruit de ton sein, car tu as engendré le Sauveur de nos âmes”. La forme liturgique de la louange telle qu’on la connaît aujourd’hui, est formulée au VIIIème siècle : on la retrouve d’ailleurs dans les écrits de Jean Damascène. Dans les pays occidentaux, la partie de louange du « Je vous salue, Marie » est officiellement introduite dans la liturgie latine par le Pape Saint Grégoire 1er, au VIème siècle. Elle ne se popularise cependant qu’à partir du XIème siècle, sous le nom latin d’Ave Maria, et devient la prière du peuple.

La seconde partie du « Je vous salue, Marie », quant à elle, apparaît entre le XIIème et le XIVème siècle. L’âge d’or du protestantisme ne permet pas au culte de Marie de se développer, les protestants rejetant les prières à la Vierge Marie. Cependant, la Contre-Réforme au XVème siècle, mouvement catholique de réaction à la Réforme protestante, permet au Je vous salue Marie et au culte de Marie de connaître un succès retentissant. Cette prière devient la prière la plus adressée à la Mère de Dieu. Elle est bien sûr écrite et priée en latin, sous le nom d’Ave Maria.

C’est à partir du XIIIème siècle que plusieurs conciles en France, en Espagne, en Angleterre et en Germanie proposèrent cette prière au peuple chrétien : elle faisait partie de celles que tout fidèle devait connaître. Les moines cisterciens et les religieux dominicains contribuèrent très activement à sa diffusion. Saint Bonaventure et Saint Thomas d’Aquin reprirent aussi cette prière dans leurs traités.

Formant maintenant un tout, ces deux salutations ont été rapprochées en une seule formulation qu’on trouve déjà à partir du Vème siècle dans les liturgies grecques. Cette formule a prévalu peu à peu, après l’adoption, par le Pape Pie V en 1568, du nouveau bréviaire romain où elle est mise en bonne place. Au début du XVIIème siècle, elle est en usage dans toute l’Église.

Comprendre les sens du ‘je vous salue‘ 

« Je vous salue, Marie (Réjouis-toi, Marie) »

La salutation de l’Ange Gabriel ouvre la prière de l’Ave. C’est Dieu lui-même qui, par l’entremise de son ange, salue Marie. Notre prière ose reprendre la salutation de Marie avec le regard que Dieu a jeté sur son humble servante (Lc 1, 48) et à nous réjouir de la joie qu’Il trouve en elle (So 3, 17b).

« Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi »

Les deux paroles de la salutation de l’ange s’éclairent mutuellement. Marie est pleine de grâce parce que le Seigneur est avec elle. La grâce dont elle est comblée, c’est la présence de Celui qui est la source de toute grâce. « Pleine de grâce », elle est toute donnée à celui qui vient habiter en elle et qu’elle va donner au monde.

« Tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de tes entrailles, est béni »

Après la salutation de l’ange, nous faisons nôtre celle d’Elisabeth, qui est la première dans la longue suite des générations qui déclarent Marie bienheureuse (Lc 1, 48) :  “Bienheureuse celle qui a cru…” (Lc 1, 45) ; Marie est “bénie entre toutes les femmes” parce qu’elle a cru en l’accomplissement de la parole du Seigneur. Abraham, par sa foi, est devenu une bénédiction pour  “toutes les nations de la terre” (Gn 12, 3). Par sa foi, Marie est devenue la mère des croyants grâce à laquelle toutes les nations de la terre reçoivent “Celui qui est la bénédiction même de Dieu : Jésus, le fruit béni de tes entrailles”.

« Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous… »

Parce qu’elle nous donne Jésus son fils, Marie est la mère de Dieu et notre mère ; nous pouvons lui confier tous nos soucis et nos demandes : elle prie pour nous comme elle a prié pour elle-même :  “Qu’il me soit fait selon ta parole” (Lc 1, 38). En nous confiant à sa prière nous nous abandonnons avec elle à la volonté de Dieu : “Que ta volonté soit faite”

« Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort »

En demandant à Marie de prier pour nous, nous nous reconnaissons pauvres pécheurs et nous nous adressons à la  “Mère de la miséricorde”, à la Toute Sainte. Nous nous remettons à elle “maintenant”, dans l’aujourd’hui de nos vies. Et notre confiance s’élargit pour lui abandonner dès maintenant,  “l’heure de notre mort”. Qu’elle y soit présente comme à la mort en Croix de son Fils et qu’à l’heure de notre passage, elle nous accueille comme notre mère (Jn 19, 27) pour nous conduire à son Fils Jésus, en Paradis.

En résumé, l’Ave Maria constitue une petite, mais véritable prière universelle avec deux composantes : invocation dans la première partie et demandes dans la seconde. Sa teneur, d’une grande simplicité, en facilite l’emploi dans le monde entier, tant en public qu’en privé. C’est certainement la plus connue et la plus répandue de toutes les prières à la Vierge.

Je vous salue, Marie pleine de grâce;
le Seigneur est avec vous;
vous êtes bénie entre toutes les femmes;
et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort. Amen

Ave, María, grátia plena,
Dóminus tecum.
Benedícta tu in muliéribus,
Et benedíctus fructus ventris tui, Iesus.
Sancta María, Mater Dei,
Ora pro nobis peccatóribus,
Nunc et in hora mortis nostræ.
Amen.

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