Les faits
Mis en cause après la divulgation d’une enquête interne au Vatican, le commandant de la gendarmerie vaticane, Domenico Giani, a présenté sa démission au pape. Celui-ci l’a immédiatement acceptée.
Le pape François a accepté, lundi 14 octobre, la démission du commandant de la gendarmerie vaticane Domenico Giani. Selon la presse italienne, le pape lui-même l’aurait demandée après la divulgation d’une note interne de la Gendarmerie vaticane interdisant l’entrée du Vatican à cinq responsables de la Secrétairerie d’État et de l’Autorité d’information financière impliqués dans un scandale financier. À lire aussi Perquisition et changements à la Secrétairerie d’État
Le pape avait immédiatement demandé des explications pour déterminer comment cette note, signée du commandant Giani et comportant les photos des personnes mises en cause, avait pu se retrouver aussitôt publiée dans la presse. Si le Vatican souligne que l’auteur de cette divulgation « n’est pas encore connu » et que Domenico Giani « n’a aucune responsabilité subjective dans cette affaire », celui-ci a néanmoins présenté sa démission « pour garantir la sérénité nécessaire à la poursuite des enquêtes ».
« Certains soupçonnent qu’elle a été divulguée dans le seul but de nuire à Giani ou d’empêcher d’une manière ou d’une autre l’enquête sur les transactions immobilières et financières », avance le Corriere della Sera, selon qui cette enquête pourrait encore impliquer d’autres hauts responsables du Saint-Siège. La procédure avait été ouverte à la demande de l’Institut pour les œuvres de religion (la banque du Vatican) et le Bureau du contrôleur général du Saint-Siège (sorte de Cour des comptes).